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Manifestation lycéenne « contre les violences policières » (Portfolio)

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Une lycéenne escalade les poubelles pour déposer une pancarte en hommage à Rémi Fraisse sur la porte du lycée Hélène Boucher.

Une lycéenne escalade les poubelles pour déposer une pancarte en hommage à Rémi Fraisse sur la porte du lycée Hélène Boucher.

"Nous sommes tous des Rémi Fraisse". Jeudi à Paris, dès 5h30 du matin, les lycéens de plus d'une vingtaine d'établissements ont bloqué l'accès aux salles de classe pour manifester en hommage au jeune homme tué par l'explosion d'une grenade défensive à Sivens. Le mouvement a mobilisé près de 4 000 étudiants. Le cortège a défilé de la Place de la Nation à la Place d'Italie pour dénoncer les violences policières.

Le blocus devant le lycée Maurice Ravel a commencé jeudi 6 novembre autour de six heures du matin. Poubelles et barrières ont été entassées pour bloquer l'entrée principale du lycée.
Des cônes de circulation sont utilisés comme porte-voix.
Pour les élèves studieux, une entrée sur le côté de l'établissement est restée discrètement ouverte, permettant de se rendre en cours.
Certains lycéens se plaignaient du blocus, évoquant la volonté de la famille de Rémi Fraisse qui avait lancé un appel au calme la veille. Ils auraient préféré un sitting, plus pacifique.
Le slogan le plus récurrent est "policiers meurtriers, lycéens révoltés".
Pour Louis, 16 ans, un des organisateurs de la mobilisation "il faut que le gendarme responsable soit déféré devant la justice et que les grenades soient interdites dans l'arsenal des forces de l'ordre".
Selma,15 ans, dénonce "le délit de faciès et les contrôles trop nombreux". Son frère s'est fait arrêté quelques jours auparavant alors qu'il se rendait à une manifestation. Il n'avait pourtant aucune arme sur lui jure-t-elle, "juste un casque pour se protéger des jets de grenades."
Mais Selma aurait préféré une manifestation pacifique et un sitting. "Nous ne devons pas répondre à la violence des policiers par de la violence."
Les lycéens de Maurice Ravel ont ensuite été rejoins par ceux de Paul Valéry venus leur prêter main forte.
Une lycéenne escalade les poubelles pour déposer une pancarte en hommage à Rémi Fraisse sur la porte du lycée Hélène Boucher.
Au lycée Maurice Ravel, le blocus a été plus compliqué à mettre en place. Les professeurs et les surveillants ont résisté aux élèves en déplaçant les poubelles dans un local à l'intérieur de l'établissement. "Ils nous en ont piqué plus de trente", lance Catherine, 15 ans.
Mais sous les jets de farine, de pommes et d'oeufs, les professeurs se sont réfugiés dans l'établissement en barricadant les portes.
A l'un des lycéens qui tentait d'amener une poubelle, un des professeurs lui a demandé "Tu te bats pour quoi ? Moi pour l'école de la République !"
Devant le lycée Hélène Boucher, les étudiants ont repoussé les professeurs qui se sont barricadés dans l'établissement vers 9h30.
Des pétards et des détritus jonchent le sol devant les lycées Hélène Boucher et Maurice Ravel.
Vers 10h45, les lycéens mobilisés ont quitté leur blocus pour rejoindre le départ de la manifestation à Nation.
A la Place d'Italie, les manifestants défilent.
On s'assoit en groupe pour bloquer la circulation.
Des 4000 lycéens au départ de la manifestation, il n'en reste plus que quelques centaines à l'arrivée, Place d'Italie. Beaucoup se sont arrêtés en route pour se restaurer dans les kebabs et les boulangeries.
Une assemblée générale s'est tenue pour décider de la reconduite de la manifestation vendredi et samedi.
Des lycéens brandissaient des pancartes en soutien à Yéro, un jeune Sénégalo-mauritien menacé d'expulsion..


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